À peine plus de 400 000 apprentis par an en France, soit seulement 7 % des 16-24 ans ! Outre-Rhin, ils sont 16 % à choisir cette voie. En matière d’apprentissage, notre pays reste à la traîne, et les réformes successives n’ont pas réussi à faire véritablement décoller la filière. La légère hausse des contrats en apprentissage, enregistrée par la Dares, est essentiellement due à l’essor du dispositif dans le supérieur. Le nombre d’entrées de jeunes en formation de niveau CAP et baccalauréat ou brevet professionnel, qui pourtant restent la cible prioritaire, continue toujours de chuter. Pour le gouvernement qui veut « développer massivement » l’apprentissage et « en faire une voie d’excellence et de réussite pour tous les jeunes », tout l’art consistera aussi à changer le regard des Français sur l’enseignement professionnel. La révolution copernicienne de l’apprentissage, promise par Nicole Pénicaud, sera d’abord culturelle. Ou ne sera pas.