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Une journée de solidarité supplémentaire ?

Actu | Repères | publié le : 07.06.2018 |

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Une journée de solidarité supplémentaire ?

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Trois failles du système des retraites feraient consensus

Les consultations sur la future réforme des retraites ont démarré le 16 avril 2018. Malgré les réformes, le système actuel connaît trois failles, qui « font l’objet d’un large consensus », selon une note de l’Institut des politiques publiques (IPP) d’avril 2018. D’abord, « l’illisibilité, la complexité, et le soupçon d’injustice » proviendraient de la multiplicité des régimes. Ensuite, l’horizon de l’équilibre financier en 2050 serait « incertain », car il dépend d’une croissance d’au moins 1,3 % par an. Il est fragilisé par l’allongement de l’espérance de vie et l’arrivée à l’âge de la retraite des générations du baby-boom, dont l’effet jouera jusqu’en 2030. Enfin, les mécanismes de redistribution seraient « déficients » : les carrières ascendantes profitent de retraites plus élevées que les autres.

La journée de solidarité rapporterait 3,2 milliards d’euros en 2018

En 2018, les recettes de la « journée de solidarité » devraient atteindre environ 3,2 milliards, indique la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), en avril 2018. Elle consiste à travailler une journée supplémentaire dans l’année, en principe sans rémunération. Instaurée en 2004 par le Gouvernement Raffarin, elle finance une meilleure prise en charge des personnes âgées (60 % des recettes) et des personnes handicapées (40 % des recettes). Face au vieillissement de la population, Emmanuel Macron envisage une seconde « journée de solidarité ».

L’allongement de l’espérance de vie marque le pas

Les démographes connaissent régulièrement des surprises. Cinquante ans auparavant, ils n’avaient pas anticipé la nette progression de l’espérance de vie (11 ans supplémentaires entre 1967 et 2017), rappelle l’Institut national d’études démographique (Ined), qui présente les dernières tendances dans une note de mars 2018 :

> L’ESPÉRANCE DE VIE À 60 Ans

n’a pas progressé entre 2014 et 2017, en se maintenant à 23,2 ans pour les hommes. Elle baisse légèrement pour les femmes (27,7 ans en 2014, 27,6 ans en 2017).

> LA PART DES PERSONNES ÂGÉES

de plus de 65 ans atteint 19,8 % en 2017, contre 16,9 % en 2010. À l’inverse, dans la même période, la part des moins de 20 ans est passée de 24,5 à 24,1 %.

> LE SOLDE NATUREL EXCÉDENT

des naissances a baissé de près de moitié en sept ans, passant de 262 000 en 2010 à 138 000 en 2017, car la baisse du nombre de naissances n’est pas compensée par le nombre de décès. L’âge à la maternité ne cesse de progresser. En 1977, les femmes accouchaient en moyenne à 26,5 ans, contre 30,7 ans en 2017.

1,33

C’est le nombre de cotisants pour un retraité en 2015, selon la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav), ratio constamment en baisse depuis 1970.