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Les artisans veulent simplifier et moderniser l’apprentissage

Liaisons Sociales Magazine | Relations Sociales | publié le : 18.01.2018 |

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Le 6 décembre dernier les chambres de métiers et de l’artisanat (CMA) ont remis à la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, un livre blanc présentant leurs propositions concernant la réforme de l’apprentissage. 

En dépit de ses nombreux mérites, unanimement vantés par les syndicats et le patronat, cette filière, que le gouvernement s’est engagé à réformer d’ici au printemps prochain, peine toujours à attirer les jeunes. Pour y parvenir, les CMA proposent en premier lieu de modifier le système de rémunération des apprentis, qui varie aujourd’hui en fonction de leur âge. Ils préconisent donc l’instauration d’un minimum légal, basé sur le seul critère du niveau du diplôme préparé, qui permettrait aux apprentis mineurs de gagner autant que les majeurs. Les artisans plaident également pour une simplification du système d’entrée dans l’apprentissage : à l’heure actuelle, il est quasiment impossible d’intégrer un apprenti en cours d’année scolaire et les délais de mise en place des formations sont souvent très longs. Les CMA proposent donc de permettre des entrées et sorties permanentes au sein de la filière ainsi qu’une modularisation des formations, non plus par discipline mais pas bloc de compétences. Ils plaident aussi et enfin pour une plus grande flexibilité offerte aux employeurs, qui se verraient accorder la possibilité de mettre fin au contrat d’apprentissage au cas où leur entreprise rencontrerait des difficultés. Avec la réforme de la formation professionnelle et de l’assurance chômage, celle de l’apprentissage constitue le deuxième chantier social du quinquennat Macron. L’objectif du gouvernement est de revaloriser l’image de cette filière, mal aimée des Français, mais qui est pourtant extrêmement performante en termes d’intégration professionnelle de la jeunesse.