Selon le cabinet de conseil Simon-Kucher & Partners, qui a fait une analyse des sociétés allemandes appartenant à l’indice Dax 30, 30,8 % des dirigeants de ces grandes entreprises sont de nationalité non allemande, au 1er juillet 2018. Cette proportion est, grosso modo, la même que l’année précédente (30,9 %, en fait). Une situation bien différente de celle qui prévalait en 2005, souligne le cabinet.
Ainsi, sur les 194 top executives qui siègent au conseil d’administration des 30 grandes sociétés allemandes, 61 ont un passeport étranger. Ils viennent de près de 20 pays différents, avec en particulier les États-Unis, l’Autriche, l’Australie, l’Italie, le Sri Lanka. Fresenius Medical Care est la société qui compte le plus d’étrangers en haut de l’échelle, avec 83 % de Non-Allemands, tandis qu’Allianz a la plus grande diversité en matière d’origines : trois des 10 top managers sont allemands, les autres viennent d’Autriche, d’Italie, d’Espagne, d’Afrique du sud et du Sri Lanka…
Reste cependant que si, dans les rangs les plus élevés, on compte des étrangers, la direction générale même est encore souvent exercée par un Allemand. Actuellement, seules six grandes sociétés ont à leur tête des étrangers : Adidas, avec Kasper Rorstedt, un Danois ; Fresenius Medical Care, avec Rice Powell, un américain ; Henkel, avec Hans van Bylen, un Belge ; Linde, avec Aldo Belloni, un Italien ; SAP, avec Bill McDermott, un Américain ; et VW, avec Herbert Diess, un Autrichien.
Enfin, comme le fait remarquer le cabinet de conseil Simon-Kucher, si les grandes entreprises allemandes affichent une certaine diversité en ce qui concerne les top managers, cela n’est pas le cas en ce qui concerne le genre. Seulement 25 des 194 top executives dans les entreprises cotées au Dax 30 sont des femmes… Seule consolation, aux conseils d’administration de ces sociétés, la proportion s’améliore, puisque sur ces 25 femmes administratrices, 44 % viennent de l’étranger.
