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Le CAC 40 distribuerait plus aux salariés et à l’État qu’aux actionnaires

Les clés | Tendance éco | publié le : 03.09.2018 | Alain roux

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Le CAC 40 distribuerait plus aux salariés et à l’État qu’aux actionnaires

Crédit photo Alain roux

En mai 2018, l’ONG Oxfam dénonçait la redistribution des profits du CAC 40 en faveur des actionnaires, les salariés recevant 15 fois moins en intéressement et participation. En réponse, l’institut Molinari (IEM), libéral, critique un « populisme économique » dans une étude du 28 août, en intégrant cette fois-ci un troisième bénéficiaire : l’État. Dans le partage des bénéfices, c’est lui qui recevrait la plus grande part du gâteau, via les impôts : 53 %, contre 41 % pour les actionnaires, et 6 % pour les salariés. Finalement, ce résultat ne contredit pas fondamentalement celui d’Oxfam : les actionnaires récupèrent davantage de profits que les salariés, ici 7 fois plus. Plutôt que de s’intéresser aux seuls profits, l’étude se penche aussi sur l’ensemble de la richesse distribuée aux salariés (salaires, cotisations, etc.), aux actionnaires et à l’État, avant et après le calcul du résultat net : il s’agit de la « contribution sociale et fiscale » des entreprises du CAC 40. Par cette méthode, les salariés seraient les grands gagnants, car ils en perçoivent 71 %, contre 20 % pour l’État et 9 % pour les actionnaires. La non-prise en compte des salaires par Oxfam était la principale critique adressée à l’ONG. Justice semble donc rétablie, mais avec une méthode originale. Dans ce débat, il est plus habituel d’étudier le partage de la valeur ajoutée. Au niveau national, le rapport est de 2/3 pour le travail et 1/3 pour le capital, selon l’Insee. D’autre part, une vision financière plus complète du partage de la valeur ajoutée ne se contenterait pas du triptyque État/salariés/actionnaires. Elle s’attacherait à la part dévolue au désendettement, à la trésorerie, à l’investissement, etc.

Auteur

  • Alain roux