Le constat est sans appel… Selon la nouvelle étude The Workforce View in Europe 2018, les employeurs européens ne s’intéressent pas, mais alors pas du tout, à la santé psychique de leurs collaborateurs. L’étude explore l’état d’esprit et les opinions des collaborateurs vis-à-vis de l’avenir du travail. Menée sur un échantillon de près de 10 000 actifs dans huit pays européens (Allemagne, Espagne, France, Italie, Pays-Bas, Pologne, Royaume-Uni et Suisse), elle met notamment en lumière le fait qu’un tiers des salariés européens (34 %) déclarent que leur employeur s’intéresse peu ou pas du tout à leur bien-être psychologique, et ce, en dépit du fait que près d’un cinquième (18 %) sont stressés au quotidien et que pour près d’un tiers (30 %), le problème est si grave qu’ils envisagent de chercher un nouveau poste… Si les salariés italiens sont nettement plus stressés que ceux des autres pays européens : 40 % d’entre eux souffrent du stress, ce n’est le cas au quotidien que pour 18 % des salariés français.

En outre, si la nécessité de veiller au bien-être psychologique des collaborateurs est bien entrée dans le débat et les consciences ces dernières années, les résultats de l’enquête montrent que de nombreux employeurs continuent d’ignorer le problème. Ainsi, avec 59 % des personnes interrogées affirmant que leur employeur s’intéresse peu ou pas du tout à leur bien-être psychologique, les salariés polonais se sentent le moins soutenus par leurs entreprises. En revanche, c’est aux Pays-Bas que les employeurs sont les plus performants en la matière, avec deux tiers (65 %) des salariés affirmant que leur management s’intéresse à leur bien-être psychologique. En France, 34 % des collaborateurs estiment que leur employeur n’a qu’un faible intérêt pour leur santé psychique et leur bien-être professionnel. Peut mieux faire, donc !