À l’occasion de sa conférence de presse de rentrée, le 10 septembre, et en amont d’un « tour de France » de son bureau confédéral en vue de motiver les troupes pour les élections de la Fonction publique à venir, Pascal Pavageau, nouveau patron de FO, a averti : l’hypothèse d’une « remise à plat » du régime fondée sur un diptyque « allocation forfaitaire universelle – régime assurantiel complémentaire obligatoire » tel que suggéré par Geoffroy Roux de Bézieux est hors de question. « Nous n’abondons pas. La proposition du Medef rejoint celle du gouvernement : étatisation et débrouille-toi tout seul avec les assurances privées », prévient-il. FO n’exclut d’ailleurs pas de quitter la négociation – ou de ne pas y entrer – si jamais les discussions devaient déboucher sur ce scénario. Quant à la possibilité d’une dégressivité des allocations, c’est également « non ». « Une précédente expérimentation, en 1992, a démontré que la dégressivité non seulement ne facilitait pas le retour à l’emploi, mais le rendait plus difficile », rappelle le successeur de Jean-Claude Mailly.

Pour l’heure, cependant, les échanges entre syndicats et organisations patronales restent courtois. « Pour l’instant, ça se passe plutôt bien », assure le secrétaire général de FO. Les numéros 1 de toutes les confédérations ont d’ailleurs prévu de se parler aux alentours du 20 septembre, lorsque le gouvernement leur aura fait parvenir la lettre de cadrage de la négociation à venir. « Nous nous sommes mis d’accord pour nous appeler avant d’afficher nos positions respectives », indique Pascal Pavageau qui avoue toutefois qu’il préférerait recevoir « une lettre d’orientation » plutôt que « de cadrage ».