C’est un mouvement mondial d’ampleur décrit par l’OCDE. Le taux moyen de l’impôt sur les sociétés des pays membres « a reculé de 32.5 % en 2000 à 23,9 % en 2018 », selon le rapport « Réformes des politiques fiscales », du 5 septembre 2018. La fiscalité sur les ménages et le travail suivrait la même tendance. D’un autre côté, la TVA se stabilise et une poignée de taxes ont augmenté dans le domaine environnemental. En 2018, la France fait partie des pays qui ont mené des réductions fiscales sensibles (impôt sur le patrimoine, taxe d’habitation, etc.). Le taux d’impôt sur les sociétés, lui, est passé de 33 % à 28 % pour les bénéfices inférieurs à 500 000 euros, et devrait descendre à 25 % en 2022 pour toutes les entreprises, avec la suppression du CICE. Aux États-Unis, il a chuté de 35 % à 21 %. « Plusieurs des pays qui, en 2018, ont abaissé leur taux d’impôt sur les sociétés appliquaient encore, en 2017, un taux parmi les plus élevés. (…) Ces pays semblent engagés non tant dans une “course au moins-disant” que dans une “course vers un taux moyen” », commente Pascal Saint-Amans, directeur du Centre de politique et d’administration fiscales de l’OCDE.