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Rémunération globale : Le ticket gagnant de l’actionnariat salarié

L’actualité | publié le : 24.09.2018 | Lys Zohin

Près des trois quarts des entreprises cotées proposent à leurs salariés un plan collectif. Et ils en redemandent !

Gagner presque à tous les coups en Bourse ? C’est possible avec l’actionnariat salarié… Selon la dernière étude du cabinet spécialisé Eres, rendue publique la semaine dernière, entre 2006 et 2012, les salariés ont été gagnants dans 80 % des cas (lors d’une cession au bout de cinq ans de détention) sans abondement de la part de l’entreprise et dans 95 % des cas avec un abondement équivalent à la somme investie par le collaborateur. La France est d’ailleurs championne d’Europe de l’actionnariat salarié, puisque 73,5 % des entreprises cotées proposent un plan collectif à leurs salariés et que le taux de démocratisation, autrement dit le niveau de participation des collaborateurs, s’élève à 35,3 %. Une performance à comparer avec la moyenne européenne : 46,3 % des entreprises cotées proposent un plan collectif à leurs salariés et 21,1 % de ceux-ci ont investi.

Mieux, au-delà de sensibiliser les salariés sur les grands principes de la Bourse et de l’économie (et l’on sait que les Français ne brillent pas par leurs connaissances dans ce domaine…), l’actionnariat salarié a une autre vertu, liée aux RH, et qu’Eres a tenté de cerner depuis l’an dernier. Ainsi, « et même si l’actionnariat salarié n’est pas le seul élément qui guide une telle décision, prévient Olivier de Fontenay, consultant spécialisé chez Eres, notre étude montre que le taux moyen des départs volontaires, entre 2012 et 2017, baisse en fonction de la qualité de la culture d’actionnariat salarié. Avec une culture dynamique, le taux moyen de départs volontaires n’est que de 6,7 %, contre 9,6 % pour une culture faible. En revanche, sur un autre indicateur, le taux moyen d’absentéisme, la différence entre actionnariat salarié et absence de culture dans ce domaine est moins probante, puisque, en cas de très forte culture, le taux se situe à 3,5 %, contre 3,7 % seulement en cas contraire.

Toujours est-il que les vertus de l’actionnariat salarié n’ont pas échappé au gouvernement actuel qui veut, par le biais de la loi Pacte et de plusieurs amendements, le doper un peu plus. La loi prévoit entre autres un abaissement, de 20 % à 10 %, du forfait social sur l’abondement, un abondement unilatéral (sans versement pour le salarié) pour l’octroi d’actions gratuites et l’obligation pour l’État de prévoir 10 % des titres cédés proposés aux salariés lorsqu’il se désengage d’une entreprise.

Auteur

  • Lys Zohin