Jusqu’à dix jours par an ! C’est ce qu’autorise la SNCF à ses collaborateurs en matière de mécénat de compétences. Depuis quatre ans que le dispositif est mis en place, la moyenne s’établit en fait à trois jours. Un peu plus de 500 collaborateurs chaque année soutiennent un projet de l’une des 110 associations partenaires de la Fondation SNCF.

« À chaque fois, c’est du sur-mesure, détaille Marianne Eshet, déléguée générale de la Fondation. Il nous faut trouver la bonne compétence, l’association, sur un territoire précis… » Le groupe SNCF compte 250 000 collaborateurs et 150 métiers, d’exécution, de maîtrise, ou d’encadrement. « Nous avons dû développer de nouvelles missions, pour que les cadres ne soient pas surreprésentés, ce qui était un risque naturel. Leur emploi du temps est plus souple et les besoins des associations en fonctions support sont importants. » Mission accomplie. La part des cadres est passée de 72 % à 62 %, notamment grâce à des missions de parrainage ou de membres de jurys, qui font davantage appel à des compétences personnelles que professionnelles. Le dispositif de mécénat de compétences a été bâti en relation étroite avec la DRH. Et dernière innovation en date : des séminaires solidaires pour que des équipes interviennent ensemble. « Cela favorise la cohésion d’équipe et permet de démontrer aux managers, les n + 1 sont souvent les plus réticents, que le mécénat de compétences renforce les savoirs du collaborateur qui le pratique. » Au-delà, pour Marianne Eshet, c’est une question d’identité : « Dans une entreprise de service public comme la nôtre, les valeurs de solidarité sont très fortes. Et le vrai don, c’est le don de soi. »