En 2018, 73 % des salariés se disent satisfaits de leur qualité de vie au travail (QVT) et 60 % d’entre eux déclarent se sentir mieux dans leur travail qu’il y a dix ans, selon le 10^e baromètre santé et qualité de vie au travail de Malakoff Médéric publiée le 20 septembre. Cette satisfaction se retrouve plus particulièrement dans les petites entreprises : 45 % des collaborateurs travaillant dans des TPE de moins de 10 salariés situent leur QVT entre 8 et 10, contre 33 % dans les grands groupes (plus de 5 000 salariés). Aujourd’hui, moins d’un salarié sur deux estime son travail physiquement fatigant (48 % en 2018 vs 54 % en 2009) et 73 % affirment être confiants dans leur situation professionnelle (+ 9 points par rapport à 2012). Ils sont 69 % à penser que les changements et innovations technologiques seront bénéfiques à l’avenir pour leur travail. Toutefois, s’ils sont 74 % à être confiants vis-à-vis des innovations technologiques, 22 % reconnaissent néanmoins avoir peur d’être dépassés par les nouveaux outils. Dans ce contexte de profondes mutations, ils sont 49 % à avoir vécu au moins un changement au cours des douze derniers mois (contre 36 % en 2009). Coté santé, 74 % considèrent faire ce qu’il faut pour la maintenir (+ 6 points par rapport à 2009). Près d’un sur deux fait du sport une à cinq fois par semaine (+ 19 points) et le nombre de fumeurs diminue (24 % vs 31 % il y a dix ans). En revanche, le manque de sommeil est une préoccupation pour 51 % des personnes interrogées (+ 5 points). Le baromètre met en effet en lumière quelques risques à surveiller. Notamment, 68 % des salariés jugent leur travail nerveusement fatigant. En cause, la difficulté à gérer les priorités (40 % contre 30 % en 2010) et la fragmentation du travail pour 29 % des salariés. Ils sont, par ailleurs, plus nombreux qu’il y a dix ans à éprouver des difficultés à concilier vie personnelle et vie professionnelle (35 % vs 27 %) et plus d’un sur deux (56 %) déclare être en situation de fragilité, qu’elle soit d’origine professionnelle ou personnelle (difficultés financières, situation d’aidant, maladie grave, perte de sens…). De nouvelles problématiques apparaissent, également, avec l’allongement de la durée de la vie professionnelle : seuls 28 % des 50 ans et plus se sentent capables de travailler au même rythme qu’il y a dix ans, tandis que 22 % des personnes consultées estiment que « dans [leur] entreprise, avoir plus 45 ans est un handicap ».