« Les conséquences de la numérisation de l’économie ne seront acceptées par les consommateurs et les travailleurs qu’à une seule condition : que cette technologie les serve et non le contraire », déclarait récemment Reiner Hoffmann, le président de la Confédération des syndicats allemands, la DGB, au quotidien Die Welt. Et dans la foulée, il a demandé aux autorités et au patronat d’accroître les investissements en direction des salariés pour qu’ils acquièrent les compétences nécessaires à leur bon fonctionnement voire leur épanouissement dans un univers de plus en plus numérisé. Si l’appel des syndicats prend du relief, c’est qu’il s’inscrit dans le contexte d’un rapport, publié récemment par le Forum économique mondial, montrant que seuls 46 % des travailleurs allemands sont préparés au monde digital. Dans ces conditions, quasiment un salarié sur trois aurait besoin d’une formation de plus de trois mois pour éliminer le fossé identifié par le Forum économique mondial en matière de numérique. Le rapport de cette institution estime que l’économie des robots, qui représente 29 % du total des heures travaillées à l’heure actuelle, correspondra à plus que les heures travaillées par des humains d’ici 2025…