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Allemagne : Nomos lutte contre l’extrême droite

L’actualité | publié le : 26.11.2018 | L. Z.

« Nous avons des salariés qui ont besoin de notre protection, ce sont ceux que l’extrême droite considère comme indésirables », explique Uwe Ahrendt, le PDG de Nomos, une société qui fabrique des montres dans la ville de Glasshütte, dans l’est de l’Allemagne. Ce petit patron a été particulièrement choqué par la percée de l’extrême droite aux élections fédérales de 2017, lorsque plus d’un tiers de la population de la ville a voté pour le parti de l’AfD, dans cette région considérée comme la « mini-Suisse » en raison de ses activités horlogères. « Il nous est apparu essentiel de faire des efforts pour promouvoir la démocratie », poursuit le PDG dans les colonnes du journal britannique The Independent. Depuis le printemps 2018, Nomos travaille ainsi avec Open Saxony, un programme financé par le gouvernement et qui offre des ateliers gratuits ainsi que des formations, au cours desquels les salariés de Nomos peuvent apprendre à décrypter et déconstruire le discours de l’extrême droite.

En outre, le programme apporte un soutien psychologique aux équipes. Nomos emploie quelque 300 personnes, de 20 nationalités différentes. Les manifestations xénophobes dans la ville de Chemnitz toute proche, en août dernier, n’ont fait que renforcer la conviction de ce petit patron. « Nous devons donner l’exemple, car une atmosphère d’intolérance et de racisme ne doit pas être de mise chez nous », conclut-il. Si d’autres entreprises allemandes ne lui ont pas encore emboîté le pas, elles pourraient bientôt le faire. Pour une bonne raison : elles ont besoin de main-d’œuvre étrangère. Qui devra donc être accueillie en Allemagne. Selon un rapport de 2017 de Prognos, un institut de recherche, le pays aura en effet besoin de 3 millions de travailleurs supplémentaires dès 2020 et de 3,3 millions en 2040 pour remplacer les « natifs » qui partent à la retraite.

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  • L. Z.