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États-Unis : Après Amazon, Bernie Sanders s’attaque à Walmart

L’actualité | publié le : 26.11.2018 | Lys Zohin

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États-Unis : Après Amazon, Bernie Sanders s’attaque à Walmart

Crédit photo Lys Zohin

Pas question de laisser de grandes entreprises sous-payer leurs salariés pendant qu’elles enrichissent leurs actionnaires. En particulier celles qui rachètent leurs actions pour en faire monter le cours. Or c’est ce que fait Walmart, en profitant des cadeaux fiscaux offerts par la réforme des impôts votée en fin 2017 par le Congrès à majorité républicaine. Si dans la foulée de la réforme, l’enseigne de grande distribution avait bien augmenté (à 11 dollars de l’heure) le salaire minimum de ses employés, elle a par ailleurs annoncé en juin dernier qu’elle lançait un programme de rachat de titres pour un montant de 15 milliards de dollars. De quoi agiter un chiffon rouge sous les yeux de Bernie Sanders. Conséquence, le sénateur, accompagné d’un élu démocrate californien, vient de déposer un projet de loi visant à empêcher Walmart et d’autres grands groupes d’effectuer ces opérations de rachat à moins de payer leurs salariés au moins 15 dollars de l’heure. En septembre dernier, Bernie Sanders avait déjà proposé un texte du même genre, visant Amazon – qui avait réagi en augmentant ses salariés…

Jours de congé

En plus d’imposer un salaire minimum de 15 dollars en cas de rachat de titres, le nouveau projet de loi vise également à exiger de ces employeurs – tous ceux qui ont plus de 500 salariés seraient touchés – qu’ils offrent sept jours de congé à leurs employés en cas de maladie ou pour s’occuper d’un proche, de même qu’il plafonnerait le niveau de rémunération des hauts dirigeants à seulement 150 fois le niveau médian des salaires de l’entreprise.

Pour l’heure, selon un rapport de l’Economic Policy Institute, ce ratio est de 271 entre un PDG et les salariés de base. Enfin, Bernie Sanders a juré qu’il introduirait de nouveau un texte visant à augmenter le salaire minimum au niveau fédéral (de 7,20 dollars actuellement) pour le porter à 15 dollars lorsque le nouveau Congrès prendra ses fonctions en janvier. Si le texte ne devrait pas survivre au Sénat, toujours contrôlé par les Républicains, il donne toutefois un avant-goût des thèmes de campagne démocrates pour la présidentielle de 2020. Et Bernie Sanders a été élu il y a peu à l’instance dirigeante démocrate du Sénat, lui donnant un poids plus que symbolique.

Auteur

  • Lys Zohin