À l’occasion de la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées, qui s’est déroulée du 19 au 25 novembre 2018, un sondage commandité par le collectif (Im)patients Chroniques & Associés (ICA) auprès de l’institut B3 TSI, fait le point sur l’impact des maladies chroniques sur l’emploi. Les résultats sont plutôt encourageants puisque 51 % des personnes qui en sont atteintes continuent à travailler malgré leur maladie. Pour plus de la moitié des sondés (54 %), la maladie n’a pas eu de conséquence directe sur leur emploi. Pour d’autres en revanche, elle a eu un impact dramatique sur le plan professionnel : 8 % des répondants se sentent dans l’incapacité de rechercher un emploi ou d’exercer, et 8 % ont perdu leur travail. Les plus pénalisées sont les femmes. Celles-ci perdent, en effet, deux fois plus leur emploi que les hommes après l’annonce de la maladie : lorsqu’ils sont 5 % à avoir perdu leur travail suite au diagnostic de leur maladie, les femmes sont plus de 11 % dans ce cas.

Cela explique que 43 % des salariés atteints d’une maladie chronique ont préféré cacher leur état de santé à leur employeur. Parmi ceux-ci, 10 % considèrent que cela aurait nui à leur carrière et 59 % estiment que cela n’aurait pas changé leur situation. Pour ceux (57 %) qui ont fait le choix d’en parler, le bilan a plutôt été positif : 41 % d’entre eux considèrent que la situation a été comprise et ils sont 17 % à considérer que l’annonce leur a permis de mieux vivre leur maladie. En revanche, pour 16 % des répondants la nouvelle a été mal comprise et 7 % ont regretté de l’avoir annoncé.