« Nous devons être responsables, affirme Benoit Le Bournault, HR Director chez Pfizer. Le laboratoire pharmaceutique œuvre en faveur de la santé des patients… et de ses collaborateurs. » Cet engagement date de 2015. À la question « Pourquoi ? », il répond simplement : « Si nous mettons les moyens et toutes les actions nécessaires auprès des différences, nous créons de la valeur. » L’un des axes développés par Pfizer a trait à la communication et à la sensibilisation. Des événements ont été mis en place pour les collaborateurs. Lors de l’un d’eux, chacun avait la possibilité de se mettre en situation de handicap : avec bandeau noir sur les yeux en faisant le tour de l’immeuble, lors d’un parcours en fauteuil roulant, ou encore, de façon plus ludique, en jouant au ping-pong avec la main gauche lorsque le salarié est droitier et inversement. Des collaborateurs handicapés avaient pris la parole pour témoigner de leur handicap. Charlotte Jézéquel, Senior HR Business Partner, en charge du handicap, explique : « Sur les 500 personnes qui travaillent au siège de Pfizer France, 300 avaient participé à l’événement. Une enquête, réalisée a posteriori, avait révélé un vrai sentiment de fierté de la part des collaborateurs de travailler dans un groupe qui prônait et facilitait l’inclusion de personnes souffrant de handicap. »

Le maintien dans l’emploi est un autre axe auquel tient le laboratoire. Il repose sur une approche individualisée et se concrétise par des entretiens en face-à-face. Après avoir identifié le contexte et la problématique du salarié concerné, des améliorations dans son poste sont effectuées. L’exemple le plus banal est l’aménagement organisationnel du poste de travail. La formation pour poser sa voix d’une personne malentendante l’est moins. La responsable en charge du handicap décrypte : « C’est le cas d’une collaboratrice qui était amenée à animer de nombreuses réunions. Pour faciliter la compréhension de ses interventions, elle a suivi une formation. » Un autre projet est le financement de l’éducation, d’une durée de deux ans, d’un chien pour une personne à mobilité réduite. L’intégralité du coût de cette action, 14 000 euros, a été payée par Pfizer. L’animal, qui a réussi avec succès sa première année de dressage, est devenu la mascotte du laboratoire en France. Le suivi de son parcours fait d’ailleurs l’objet de communications en interne. « Nous cherchons à tout prix à maintenir le collaborateur à son poste. Je me souviens d’une réunion à Toulouse où intervenaient quatre salariés… L’un d’eux, atteint d’un cancer, reprenait ses activités. Son discours était très émouvant. Il disait qu’il se sentait très bien chez Pfizer, que son manager et ses pairs avaient pris soin de lui la première semaine en lui redonnant confiance, en l’assurant qu’il était important dans l’équipe, confie Benoit Le Bournault. Nous avons cherché à aller plus loin et travailler à long terme. » Des outils simples ont été créés. Charlotte Jézéquel complète : « Ce sont des outils aussi basiques qu’une check-list envoyée au manager avant que son collaborateur ne reprenne le travail, une autre à J + 7, puis J + 1 mois… pour que la bienveillance se prolonge à long terme, au moment même où tout le monde retourne à ses préoccupations professionnelles. » Chez Pfizer, le bien-être au travail dépasse le cadre du handicap. Il concerne l’ensemble des collaborateurs. En 2019, les actions porteront sur les aidants et l’équilibre entre vies personnelle et professionnelle. « Nous venons tout juste de démarrer une discussion avec les instances représentatives du personnel », annonce le DRH de Pfizer France.