Les partenaires sociaux des branches de la propreté, du travail temporaire et, en partie, de la sécurité privée ont signé l’accord constitutif d’un futur opérateur de compétences des « services opérationnels aux entreprises et de l’emploi » le 21 décembre dernier. Comprendre : l’Opco numéro onze du rapport Marx-Bagorski. L’accord a reçu le soutien de cinq organisations patronales (FEP et SN.PRO pour la propreté, SNES et SESA pour la sécurité et Prism’emploi pour l’intérim) et de quatorze fédérations syndicales décidées à construire l’Opco à venir à partir du FAF.TT, l’ex-Opca du travail temporaire. Seule organisation manquante, l’Union des entreprises de sécurité privée (USP), fédération patronale pesant lourd sur son secteur, qui a préféré le projet d’Opco des services porté par la CPME. Mais en interne de la partie employeurs, on préfère se réjouir d’avoir vu la CGT se rallier au projet et signer l’accord. « C’est toujours une petite fierté », confesse-t-on au sein de la partie patronale. Selon le chiffrage avancé par les employeurs, l’Opco représenterait quelque 30 000 entreprises et 3 millions de salariés et disposerait de 470 millions d’euros de fonds projetés pour 2020, dont 40 % de contributions conventionnelles. « La prévention-sécurité, la propreté et le travail temporaire ont en commun d’être des secteurs à forte densité de main-d’œuvre qui recrutent et emploient notamment des publics de premier niveau de formation initiale : les besoins en formation et le développement des compétences de ces collaborateurs nécessitent des investissements importants en ingénierie de formation, de qualification et de certification », souligne Gilles Lafon, président du Prism’emploi. Qui ne s’interdit d’ailleurs pas, à terme, d’imaginer des ouvertures possibles vers des branches présentant des caractéristiques semblables comme la restauration collective, l’accueil ou la manutention.