Les allocations logements, ou APL, peuvent produire « un effet désincitatif important sur le travail » pour les personnes employées à temps partiel ou les demandeurs d’emploi, selon une étude d’Antoine Ferey (École polytechnique) publiée par l’Insee le 10 janvier. En effet, elles sont modulées en fonction des ressources du foyer. Ainsi, pour un célibataire sans enfant qui exerce une activité, « une augmentation de 1 euro de sa rémunération réduit le montant de ses allocations de 27 centimes en moyenne ». Du côté des chômeurs qui reprennent le travail, « la perte de l’allocation logement » agit « comme une taxe sur le retour à l’emploi pouvant aller jusqu’à 18 % en cas d’emploi à temps plein rémunéré au salaire minimum ». Ces résultats ont pour but « d’aider les futures réformes du régime d’allocation logement en fournissant une analyse détaillée des incitations financières à l’emploi en France ». Ils pourraient plaire à Emmanuel Macron qui a déjà baissé les APL de cinq euros en 2017, tout en augmentant la prime d’activité par la suite.