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Médecine du travail : Le Sest favorable à une concurrence encadrée

L’actualité | publié le : 11.02.2019 | Nathalie Tran

Les 9es Rencontres pour la santé au travail du 12 février 2019, présidées par Charlotte Lecocq, députée du Nord en charge de la mission santé au travail, et Bernard Perrut, député du Rhône, vice-président de la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale, vont donner l’occasion au Sest (Service aux entreprises pour la santé au travail) de formuler des propositions par rapport aux préconisations du rapport Lecoq. Cet acteur de la santé au travail d’Ile-de-France, présent dans les Hauts-de-Seine, Paris, l’Essonne et le Val-de-Marne, reconnaît la nécessité d’une réforme « profonde » du système de santé au travail et voit dans le rapport de la députée du Nord de nombreux points positifs, notamment le fait de relier la santé au travail avec la performance économique et sociale. « C’est un moyen de mettre dans la boucle le chef d’entreprise et d’en faire un acteur de la santé au travail », souligne Denys Brunel, président du Sest.

Celui-ci est également favorable à la transformation digitale des services et à la création d’un guichet unique, s’il s’agit de renseigner, d’orienter et de rassembler des données éparses, voire de proposer à l’instance régionale des politiques coordonnées. En revanche, un système administratif unique serait voué, selon lui, à l’échec. Le président du Sest s’oppose par ailleurs à une tarification unique car « toutes les entreprises n’ont pas les mêmes besoins », rappelle-t-il. Il est favorable à une concurrence encadrée par l’État, de deux à cinq SSTI (services de santé au travail interentreprises) agréés par la Direccte, disposant d’une liberté d’implantation géographique au sein d’une même région. « Nous sommes convaincus que la concurrence est génératrice d’innovation et de progrès », insiste Denys Brunel.

Il suffirait, selon lui, de prévoir des seuils en termes de salariés surveillés dans les régions où les SSTI sont nombreux et disparates, et de se doter d’une concurrence dans les départements où un seul service est présent. Ces organismes seraient régulés par une convention de progrès avec l’organe régional de santé au travail qui exercerait un contrôle effectif des résultats.

Des indicateurs de performances allant plus loin que le comptage du nombre de visites médicales ou d’études de postes seraient mis en place. Le Sest suggère même d’imposer une certification de qualité de service. Il propose, enfin, de faire évoluer la formation des médecins du travail en y intégrant des notions de management, une prise en compte des réalités économiques et la prévention primaire.

Auteur

  • Nathalie Tran