Parmi les 600 accords relatifs à l’égalité professionnelle et à la qualité de vie au travail signés entre septembre 2017 et août 2018, très peu intègrent une démarche de santé au travail. Et sur cette même période, seuls 26 accords sont consacrés à la prévention des risques. Le sujet ne serait-il plus aujourd’hui une priorité pour les partenaires sociaux ? La santé des travailleurs serait-elle considérée comme une affaire entendue, un grand nombre d’entreprises ayant conclu des accords dès 2010 afin de répondre au plan d’urgence pour la prévention du stress au travail ? La guerre des talents et les attentes de plus en plus fortes des collaborateurs en matière d’équilibre des temps de vie auraient-elles fait passer les RPS au second plan, les employeurs axant leurs efforts sur des questions plus sociétales ? Pourtant, avec l’accélération des nouvelles technologies et la transformation des entreprises, le sujet est plus prégnant que jamais. Le récent baromètre BPI Group/BVA est là pour nous le rappeler. Car si la grande majorité des salariés se disent satisfaits de la qualité de vie au travail, 74 % déclarent ressentir du stress, 63 % craignent un burn-out et 52 % reconnaissent une fatigue liée à la multiplicité des tâches…