À partir des résultats de l’étude « The Workforce View in Europe 2019 », le cabinet de conseil en RH ADP met en évidence une tendance lourde, celle d’une tolérance de plus en plus faible face aux inégalités, notamment salariales entre les hommes et les femmes. Au point que, selon les réponses des 1 410 salariés interrogés en France (sur 10 585 répondants en Europe), près d’un salarié sur deux (46 %) serait prêt à démissionner en cas d’inégalités salariales femmes-hommes au sein de son entreprise – une proportion qui s’élève à 55 % chez les femmes interrogées – à comparer par exemple aux 73 % d’Italiens, les plus susceptibles d’envisager la recherche d’un autre emploi en cas de découverte d’écarts de rémunération injustes dans leur entreprise, suivis des Britanniques et des Espagnols (68 %). En outre, en France, 29 % des salariés encourageraient un signalement des écarts de rémunération, avec, là encore, une plus grande demande chez les femmes (34 %) que chez les hommes (25 %), en ligne avec le reste de l’Europe, où plus d’un quart des salariés (27 %) estime qu’un tel signalement devrait être mis en place au sein de leur organisation.