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Le fait de la semaine

À Vesoul, PSA tient ses promesses

Le fait de la semaine | publié le : 01.04.2019 | Mathieu Noyer

L’encre de la loi était à peine sèche que PSA a conclu en juin dernier, sur son site de Vesoul (Haute-Saône), un accord de performance collective dont la philosophie s’inspire des ex-accords de compétitivité. Pour rapprocher ses coûts des niveaux de ses concurrents logisticiens, le centre mondial de stockage et traitement de pièces détachées du constructeur a fait passer le temps de travail de 35 heures à 37 h 45, soit une hausse de 7,8 % partiellement compensée par une augmentation de salaire de 3,1 %, assortie toutefois d’une prime pouvant aller jusqu’à 200 euros. Aucun salarié n’a refusé le deal, ce qui aurait entraîné non pas un licenciement économique, mais l’accès au dispositif PSA de départs volontaires et reclassements internes.

En contrepartie de l’effort salarial, le site doit voir son avenir consolidé par 20 millions d’euros d’investissements, l’engagement à ne plus sous-traiter et le recrutement de 80 CDI d’ici à 2020. Sept mois après l’entrée en vigueur de l’accord, le 1er septembre 2018, le tableau de marche est respecté, estime Jean-Paul Guy, responsable site de la CFTC, signataire avec FO et la CFE-CGC : « 30 embauches ont été réalisées en 2018, 25 sont prévues cette année avant les 25 dernières l’an prochain ». Elles bénéficient à des intérimaires de longue date, une catégorie qui représente encore 600 contrats actuellement, en complément des 2 100 salariés permanents. Quant aux investissements, « ils dépasseront les 20 millions d’euros », selon Jean-Paul Guy. S’ajoute d’ores et déjà une enveloppe pour l’accueil d’une activité de pièces de rechange d’Hérimoncourt située à quelque 80 km plus loin. Ce qui ne va pas sans grincements de dents, car le transfert menace l’avenir de cet autre site PSA.

Auteur

  • Mathieu Noyer