« Bien mais des progrès restent à réaliser » : tel pourrait être le résumé de la situation sur la mixité femmes-hommes observée chez Nestlé. La multinationale suisse, première entreprise agroalimentaire du monde, compte 43 % de postes de managers occupés par des femmes. Avec le plan d’accélération sur la mixité femmes-hommes mis en œuvre au sein du groupe, Nestlé se donne pour objectif d’atteindre 30 % de femmes dans les 200 postes les plus importants d’ici 2022. Pour Mark Schneider, PDG de Nestlé : « C’est tout simplement la bonne chose à faire. Nous pensons que la diversité, avec plus de femmes à des postes à hautes responsabilités, permettra à Nestlé de devenir une entreprise encore meilleure. Avec des objectifs mesurables, nous allons vers de meilleures décisions. »

Nestlé a inclus la parité hommes-femmes dans toutes ses pratiques de ressources humaines. Le groupe a récemment intégré l’indice Bloomberg Gender-Equility Index (GEI) 2019. Créé en 2016, cet indice permet de fournir des données agrégées des entreprises indexées sur leurs politiques RH et leur soutien et engagement en matière d’égalité femmes-hommes envers les parties prenantes. Il concerne aujourd’hui 230 entreprises. En faire partie est une « pression » supplémentaire (ou une volonté) pour améliorer la mixité femmes-hommes.

Nestlé s’appuie sur cette dynamique afin d’encourager, par exemple, l’utilisation du congé parental. Dans ce domaine, le groupe est un bon élève : en 2017, 92 % des pères ont pris leur congé paternité. Un autre des objectifs du programme est d’embaucher et promouvoir davantage de femmes aux postes de direction. Travailler en toute transparence sur l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes fait également partie du plan. Les index d’égalité salariale des entités concernées au sein de Nestlé en France viennent d’être publiés : ils s’échelonnent de 88 à 98 points sur 100. Enfin, l’accent sera mis sur l’amélioration des programmes de mentorat et de parrainage afin de préparer les femmes à fort potentiel aux postes de haute direction.

Marie-Françoise Tauc, directrice RSE et innovation sociale de Nestlé en France, explique : « Le plan d’accélération sur la mixité entre les sexes chez Nestlé renforce notre engagement actuel. Nous sommes convaincus que tous, hommes et femmes, nous avons un rôle à jouer dans la promotion de la mixité. Notre réseau interne Mix & Win est ouvert aux hommes et aux femmes. Il joue le rôle de “think tank” interne en proposant des ateliers, des formations sur les biais inconscients. » Pour contrer ces derniers, Nestlé avait déjà mis en place, en 2016, une structure originale : le LabCoMix (Laboratoire commun pour la mixité). En partenariat avec Sodexo, des binômes mixtes interentreprises étaient montés sur scène pour contribuer à ce que chacun prenne conscience de ses propres stéréotypes et fasse évoluer les comportements.

La mixité va également de pair avec la performance. D’après une étude de McKinsey & Company (“Women Matter”), les entreprises mixtes ont en moyenne une performance supérieure à leur indice de référence en matière de rentabilité des fonds propres (11,4 % contre 10,3 %), de résultat opérationnel (EBIT de 11,1 % contre 5,8 %) ou de croissance du cours de Bourse (64 % de 2005 à 2007 contre 47 %). Une étude du Crédit Suisse Research Institute a démontré que le cours de Bourse des entreprises comprenant au moins une femme au sein du conseil d’administration, dépasse de 26 % celui des sociétés où aucune femme ne siège. Ce qui constitue une raison supplémentaire pour les entreprises de jouer la carte de la mixité…

• 36 % de l’effectif global.

• 36 % des managers.

• 26 % des postes à plus haute responsabilité.