« Va-t-on rester assis et laisser les forces du marché dicter ce qui arrive aux salariés, aux emplois et à la vie de toute une communauté ? Certainement pas ! », déclarait récemment Susan Fitzgerald, de Unite, dans le Belfast Telegraph. Si le syndicat est en colère, c’est que l’un des grands employeurs locaux, le Canadien Bombardier, vient d’annoncer qu’il avait l’intention de se séparer de plusieurs unités de production aéronautique, à Belfast et dans la région. Et si la société s’est bien engagée à trouver un repreneur « responsable » pour ses activités en Irlande du Nord, les syndicats sont inquiets. « La perspective d’un repreneur qui choisirait ce qu’il voudrait et se débarrasserait du reste est inacceptable, a tonné la représentante d’Unite. Cela pourrait être la fin de 3 600 emplois, sans compter plusieurs milliers d’autres parmi les sous-traitants ». Pour conclure que le syndicat n’hésiterait pas à appeler à une nationalisation des unités de production en question. Après tout, argumente Unite, c’est déjà arrivé. Le syndicat fait allusion à Short Brothers, une société aéronautique basée à Belfast, et nationalisée… en 1943. Reprivatisée ensuite, elle a été rachetée en 1989 par… Bombardier.