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Les carrières interrompues pour raisons de santé sont une réalité, sans être une fatalité

Les clés | Tendance éco | publié le : 01.07.2019 | Alain Roux

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Les carrières interrompues pour raisons de santé sont une réalité, sans être une fatalité

Crédit photo Alain Roux

En 2013, 26 % des salariés en emploi déclaraient une santé altérée. Parmi eux, 83 % sont toujours en emploi trois ans plus tard, contre 89 % des personnes en bonne santé, indique une étude de la Dares du 13 juin 2019. Une santé défaillante tend à diminuer les chances de maintien dans l’emploi, « mais certaines actions, tels les changements ou aménagements de poste, se révèlent efficaces ». Ceux dont la dernière visite chez un médecin du travail ou de prévention remonte à moins de deux ans, ont plus de chance de rester en emploi trois ans plus tard (au moins 88,3 % de taux d’emploi en 2016, contre 87 % pour ceux qui n’ont pas passé de visite). Par ailleurs, d’autres facteurs tels que le fait de connaître ses horaires à l’avance, de pouvoir s’absenter quelques heures en cas d’imprévu personnel, ou de pouvoir concilier vie personnelle et professionnelle, favorise le maintien dans l’emploi. Les bons rapports avec ses collègues jouent également un rôle favorable (ce n’est pas le cas pour les personnes en bonne santé). Enfin, « les plus diplômés et les fonctionnaires ont plus de chances de se maintenir en emploi malgré une santé altérée que les salariés moins diplômés ou en contrat de droit privé (CDD, CDI) ». Parmi les salariés en mauvaise santé en 2013, 98 % des fonctionnaires sont toujours en emploi en 2016, contre 90 % des salariés en CDI et 80 % de ceux en CDD-intérim. L’ensemble de ces résultats contrastent avec les déclarations des employeurs, qui ne permettent pas d’établir de lien avéré entre prévention et maintien dans l’emploi.

Auteur

  • Alain Roux