chacun reprend le travail. Les premiers jours sont plutôt sympathiques : retrouver ses collègues, partager ses histoires de l’été, rire ensemble, tout va bien. Mais cet état de grâce peut facilement être anéanti par une remarque contrariante d’un manager ou un e-mail désagréable qui soudain ramène les personnes à la réalité. Il n’est pourtant pas si difficile de maintenir la motivation des équipes : il faut simplement éviter de détruire leur enthousiasme.

Les personnes ont besoin de se retrouver, de recréer un esprit d’équipe qui les dynamise pour les mois à venir. Pour le chef de projet ou le manager, c’est le moment d’introduire davantage de convivialité et d’échanges au lieu de s’en tenir aux réunions habituelles et aux e-mails. Une équipe apprécie toujours un responsable capable de créer des espaces de dialogue informels, à la fois ouverts et efficaces. D’ailleurs, plus l’organisation se veut agile, plus il faut s’octroyer ces temps d’échanges et de partage. Car ce sont des moments importants de coordination et de régulation.

Après une coupure, surtout lorsque les membres de l’équipe sont partis en vacances à des périodes différentes, chacun ressent le besoin de se remettre les priorités en tête pour se focaliser sur les tâches les plus pertinentes. Les personnes ont également besoin d’avoir une vue globale sur le travail de l’équipe en intégrant ce que fera chacun. Vous l’avez déjà expliqué 20 fois ? Et bien, il va falloir recommencer avec patience. Dans un monde changeant, c’est cette clarté explicite qui donne de la stabilité au système. Pendant ces temps de reprise, n’oublions pas que la motivation collective est la locomotive du dynamisme individuel.

Les vacances donnent du recul : au retour, les personnes sont sensibles au manque de cohérence, elles sentent davantage les dissonances. Elles deviennent donc plus exigeantes. Face à cela, la meilleure façon d’agir est de rappeler régulièrement le sens de ce qui est demandé, de relier les projets aux priorités et de suivre les actions engagées. Les collaborateurs apprécient également quand le manager montre l’exemple, qu’il respecte les priorités qu’il a définies, et qu’il s’abstient de perturber le plan de travail collectif avec la dernière idée du jour. La cohérence se manifeste aussi plus facilement quand on est authentique, que l’on transmet les informations en temps réel, que l’on partage les imprévus majeurs en restant connecté à ses sentiments et en expliquant les raisons qui provoquent un changement de cap.

Malgré toutes les priorités de la rentrée, l’essentiel est de rester abordable, accessible, disponible. Le manager n’est ni au-dessus de la mêlée, ni supérieur à ses collaborateurs. Il est au milieu de ses équipes, il partage leur quotidien, écoute avec intérêt, fait sa part des tâches ingrates, s’enquiert des difficultés des uns et les autres. Il prend une part active dans la mise en œuvre des solutions.

Inutile de vouloir à tout prix avoir raison ou d’insister pour que tel collaborateur obéisse, les personnes ne supportent plus les responsables qui se prennent au sérieux ! En fait, plus on joue au chef, plus on perd de pouvoir. Cela peut paraître bizarre mais c’est pourtant vrai. La simplicité est la marque des grands.