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L’actualité

Prévention : Stress et travail, duo inséparable pour 66 % des actifs

L’actualité | publié le : 02.09.2019 | Gilmar Sequeira Martins

Une étude de Indeed, réalisée par Bilendi, révèle que la vie professionnelle reste une source de stress pour deux tiers des actifs (66 %). Parmi les étapes les plus stressantes figurent l’entretien d’embauche (61 %), la gestion d’une situation conflictuelle avec un collègue ou un supérieur hiérarchique (54 %) et la recherche d’emploi (48 %). Décrocher un travail a été le moment le plus stressant de leur vie professionnelle pour 27 % des 18-24 ans. Au final, 17 % seulement des actifs ont vécu sereinement leur recherche d’emploi.

L’entretien d’embauche cristallise toutes les craintes puisqu’il suscite l’angoisse de 61 % des sondés, voire de la peur dans 34 % des cas. Changement d’optique complet chez les 18-24 ans, puisque 22 % d’entre eux se déclarent fiers d’avoir pu en décrocher un.

La négociation salariale suscite aussi bien des appréhensions. Plus de la moitié des actifs (57 %) se déclare peu confiante lorsqu’il s’agit d’exposer ses prétentions salariales durant un entretien d’embauche. À l’autre bout du spectre, 7 % se déclarent confiants lors de ce type d’échanges.

Une fois en poste, 40 % des actifs craignent de ne pas s’intégrer (49 % dans les PME de moins de 50 salariés), 31 % d’être jugés sur la qualité de leur travail, 30 % de se retrouver en conflit avec des collègues et 30 % de ne pas voir validée leur période d’essai. L’Île-de-France se distingue par une inquiétude spécifique : 33 % des sondés redoutent de ne pas pouvoir trouver un équilibre satisfaisant entre vie privée et vie professionnelle.

L’étude souligne aussi à quel point le stress peut entraver la réussite professionnelle. Plus d’un actif sur deux (53 %) estime que ce facteur a déjà compromis ses chances d’obtenir un poste et 46 % qu’il lui a fait prendre des décisions qu’il a regrettées par la suite. Le stress peut aussi priver l’entreprise de talents. Il a poussé ainsi près d’un tiers des actifs (28 %) à refuser d’assumer plus de responsabilités et 41 % à démissionner.

Près de la moitié des sondés (47 %) considère que le stress remet en question ses capacités et ses choix. Il trouble aussi le sommeil et l’appétit (35 %) et induit des réactions compensatoires à risques pour 23 % d’entre eux.

Si la manifestation du stress se cantonne à une dimension individuelle, ses répercussions sont bien collectives et dépassent le cadre stricto sensu de l’entreprise puisqu’elles soulèvent à terme des questions de santé publique. De quoi relancer le débat autour des leviers de performance et de leur impact sur les résultats de l’entreprise et son environnement.

Auteur

  • Gilmar Sequeira Martins