L’idée du parti travailliste de doper l’actionnariat salarié en distribuant des titres pourrait coûter 300 milliards de livres sterling (330 milliards d’euros) aux investisseurs, selon un report du cabinet Clifford Chance, publié récemment par le Financial Times. Les Travaillistes ont lancé l’idée de transférer progressivement, dans toutes les entreprises de plus de 250 salariés (soit environ 7 000 sociétés outre-Manche), jusqu’à 10 % des actions détenues jusqu’ici par des investisseurs de type fonds de pension aux salariés sur dix ans, soit 1 % par an en moyenne. Les titres seraient détenus et gérés par les salariés, qui recevraient des dividendes pouvant aller jusqu’à 500 livres sterling par an, tout éventuel supplément par rapport à cette somme serait envoyé à l’État. Pour certains conservateurs, ce plan, baptisé Fonds d’actionnariat inclusif, n’est rien moins qu’une saisie de titres, effectuée au détriment des investisseurs classiques, et le fait d’envoyer des fonds à l’État, si les dividendes dépassent individuellement les 500 livres, un nouvel impôt sur les sociétés qui ne dit pas son nom…