logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Chroniques

Arrêter de se plaindre

Chroniques | publié le : 16.09.2019 |

Image

Arrêter de se plaindre

Crédit photo

Meryem Le Saget Conseil en entreprise

Nous avons l’art de râler

sur tout ce qui nous dérange : la charge de travail, les délais impossibles, les changements de programme imposés, le comportement des autres, c’est fou ce qu’une journée peut rassembler de contrariétés ! Pour éviter de ronchonner à vie, certaines de nos plaintes favorites sont résolument à jeter au panier.

Manque de temps

Dans la plupart des registres de notre quotidien, le niveau d’exigence monte. Tout s’accélère et nos journées n’ont que 24 heures. Les outils connectés nous facilitent la tâche mais ne font pas tout. Regretter le passé est illusoire, nous devons nous organiser. D’abord en évitant la dispersion et les interruptions permanentes. Ce sont les deux principaux facteurs de gaspillage de temps. Ensuite, en nous concentrant sur nos priorités, c’est-à-dire ce qui fait avancer nos principaux objectifs. Nous n’avons pas d’objectifs ? Alors clarifions au moins notre intention : que voulons-nous atteindre, réaliser ? Qu’est ce qui nous tient le plus à cœur ? Sans cette boussole intérieure, les journées nous ballotteront comme une bouteille à la mer.

C’est de la faute de l’autre

Quand on ne se sent plus créatif ni capable d’avoir prise sur le déroulement de ses journées, il est courant d’incriminer l’autre. Si je n’arrive pas à faire ce que je voudrais, c’est de la faute d’Untel qui m’insupporte ou me met des bâtons dans les roues. En fait, on projette sur l’autre notre énervement intérieur. La solution ne va pas émerger en pestant toute la journée mais plutôt en retrouvant en soi son propre équilibre, sa propre puissance.

Manque de soutien

Qui n’a pas rêvé d’avoir un manager et des collègues qui soutiennent ses efforts ? C’est l’idéal, mais si ce n’est pas le cas, il faut agir au lieu de se plaindre. S’assurer pour commencer que l’on a partagé avec son manager les défis que l’on rencontre, puis lui demander explicitement son soutien, car il ne peut pas tout deviner. Tellement de collaborateurs restent dans la difficulté en supposant « qu’il devrait s’en rendre compte » ! Plus le rythme de travail augmente, plus il faut expliciter ses besoins et les partager avec son environnement. C’est le meilleur moyen de construire des communautés de travail solides et de mieux prendre soin les uns des autres.

Manque de cohérence

Les entreprises multiplient les mots d’ordre, mais les messages ne sont pas toujours cohérents. S’installe alors un sentiment diffus de trouble ou de confusion. « Si seulement il y avait un peu de cohérence dans cette entreprise ! » Bien sûr, la clarté facilite l’action, mais le quotidien n’est pas blanc ou noir, il est truffé de complexité. Quel que soit l’effort de cohérence développé par l’équipe dirigeante, il y aura toujours des incertitudes, des approximations. Aujourd’hui, le sens n’est plus donné de l’extérieur, c’est au manager et aux équipes de le construire, en gérant les ambiguïtés qui demeurent et en introduisant du pragmatisme et de la sérénité.

Équilibre de vie insatisfaisant

Il est naïf d’espérer que l’entreprise se calme pour faciliter notre équilibre de vie ! C’est donc à l’individu de gérer les conséquences de son engagement et de se ménager des temps de ressourcement. Chacun peut apprendre à mieux équilibrer sa vie personnelle et sa vie professionnelle, à débrancher de ses outils électroniques, à préserver des temps de qualité avec ses proches. Parfois il devient urgent de se respecter soi-même au lieu de se tuer à la tâche, afin de régénérer son énergie et de rester confiant envers la vie.