Les spécialistes de l’IT (pour technologies de l’information) ont de fortes attentes en termes de formation. C’est l’un des enseignements du dernier baromètre annuel du cabinet de recrutement Fed IT publié le 9 septembre. La quasi-totalité des 385 salariés interrogés (97 %) souhaitent se voir proposer des formations par l’entreprise. Le besoin est d’autant plus fort que ce domaine est soumis à une évolution rapide des technologies (langages, interfaces, etc.). Les spécialistes de l’IT se démarquent aussi du reste des salariés par la fréquence à laquelle ils veulent être formés. Ils sont presque un tiers (29 %) à souhaiter bénéficier d’une formation chaque semestre et autant à un rythme trimestriel. Parmi les thématiques les plus demandées figurent la gestion de projet, qui recueille 40 % des suffrages, ex-aequo avec la sécurité IT, suivie de près par le management (35 %). L’IA, le machine learning et la blockchain ferment le ban avec, respectivement, 18 %, 16 % et 8 % des préférences.

Sur ce secteur particulièrement concurrentiel où le nombre d’offres excède celui des profils disponibles, la décision des candidats repose d’abord sur le facteur rémunération (62 %), puis sur l’intérêt des missions proposées (53 %). Le troisième critère déterminant le choix est la zone géographique dans laquelle se trouve l’entreprise (39 %). Parmi les critères les moins décisifs figurent « l’envie de travailler avec la personne qui a procédé au recrutement » (9 %), les avantages proposés par l’entreprise (7 %) et l’environnement technique (6 %). À rebours des idées reçues, les spécialistes de l’IT apprécient les PME : ils sont 39 % à souhaiter travailler dans ce type de structure alors que les ETI sont bien moins attirantes puisqu’elles ne polarisent que 25 % des réponses. Les canaux qui assurent l’accès à l’emploi se diversifient. Si un quart des sondés a trouvé un poste en répondant à l’offre d’une entreprise, un cinquième (21 %) y est parvenu grâce à son réseau professionnel tandis que les cabinets de recrutement ou d’intérim ont joué avec succès les go-between dans 17 % des cas. Les jobboards sont relégués en queue de peloton puisqu’ils n’ont joué un rôle décisif que dans 9 % des cas, confirmant leur faible compétitivité dans l’IT. Le dernier enseignement du baromètre révèle que les spécialistes de l’IT sont très attachés à la stabilité. Ils préfèrent le CDI à 88 % alors que le statut indépendant ne séduit que 4 % d’entre eux.