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RSE : Salesforce développe le 1 % solidaire

Sur le terrain | publié le : 23.09.2019 | Lys Zohin

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RSE : Salesforce développe le 1 % solidaire

Crédit photo Lys Zohin

Depuis sa création, en 1999, la société spécialisée dans les solutions en gestion client a adopté une pratique originale : elle soutient des initiatives sociales, solidaires et environnementales avec 1 % du temps de ses collaborateurs, 1 % de ses produits et 1 % de ses bénéfices. Une vision incarnée par le fondateur et, depuis un an, par une chief ethical officer, Paula Goldman.

Olivier Nguyen Van Tan se souvient encore de l’intervention de Matthieu Ricard, qui participait au World Tour de Salesforce, en juin 2016. « Il avait souligné que les entreprises étaient un vecteur de changement important pour le monde. Cela m’avait interpellé », dit-il. Depuis qu’il a rejoint, il y a huit ans, l’entreprise de cloud computing, le directeur marketing de la filiale française a pour sa part multiplié ses engagements. Il faut dire que Salesforce propose à ses collaborateurs, depuis sa création, en 1999, de donner 1 % de leur temps à une ou plusieurs causes, tandis que la société offre 1 % de ses produits à des associations, et reverse 1 % de ses bénéfices à des œuvres caritatives, sociales et environnementales. Objectif ? Avoir un impact positif sur la société, comme le souhaite le fondateur de l’entreprise, Marc Benioff, qui a nommé une chief ethical officer, Paula Goldman, il y a un an.

Objectifs annuels

« Il existe une application Salesforce pour enregistrer les heures consacrées au bénévolat, qui peuvent représenter jusqu’à sept jours de travail payé », poursuit Olivier Nguyen Van Tan. Et il ne s’agit pas d’un simple outil. « J’ai dans mes objectifs annuels d’utiliser 100 % de ce temps », précise-t-il. Depuis deux ou trois ans, il consacre effectivement sept jours par an à des causes qui lui tiennent à cœur. Lutte contre la précarité, lutte contre le gaspillage alimentaire, défense de l’environnement, bien-être des enfants… Il a ainsi servi des repas dans le cadre du Refettorio Paris, une association caritative qui, sous les voûtes de l’église de la Madeleine, vient en aide aux plus démunis, nettoyé les ruches d’un apiculteur en grande banlieue parisienne, repeint, avec son équipe, les salles d’attente de l’hôpital Necker et emballé des cadeaux pour les enfants malades. « Mon équipe avait choisi cette activité, dit-il. Grâce à elle, nous nous connaissons mieux et nous vivons des moments forts. »

D’autres salariés de l’entreprise choisissent d’aider à installer des lampes solaires dans des villages au Kenya, à retaper des écoles en Thaïlande, ou encore à mettre en place une application destinée à améliorer l’accueil des malentendants dans les hôpitaux de Saint-Domingue. Au total, l’an dernier, les collaborateurs de Salesforce en France ont donné 1 800 heures. « Salesforce a beau être une société américaine, elle agit réellement au niveau local, souligne Olivier Nguyen Van Tan. Et à mesure qu’elle grandit, l’effet de levier est de plus en plus fort. » De 4 000 personnes il y a huit ans, l’effectif mondial de la société est en effet passé à 34 000 aujourd’hui. Certes, tous les collaborateurs ne sont pas actifs – « ils y sont encouragés, mais il s’agit d’un choix personnel, sur la base du volontariat », précise Véronique Marimon, senior director Employee Success chez Salesforce – mais s’ils sont en panne d’idées, l’entreprise est là pour leur en fournir.

Ainsi, pour mettre en application la règle des 1 % « produits » (sous la forme de dix licences produit offertes à des associations), Salesforce organise tous les ans une journée spéciale, au cours de laquelle les organisations viennent exposer leurs actions et explorer les possibilités d’utilisation des solutions Salesforce. À cet égard, l’entreprise épaule Reporters sans frontières (RSF), dans la gestion de sa relation avec les donateurs et alliés, bien au-delà du conseil pro bono de la part de spécialistes maison. « Nous avons également envoyé des collaborateurs bénévoles mettre des albums photos sous enveloppe, en particulier après les attentats de Charlie Hebdo, lorsque RSF connaissait un afflux de commandes », précise Véronique Marimon.

Écosystème

Dans le cadre du 1 % des bénéfices reversés, la société californienne soutient également des projets d’éducation, en particulier numérique, avec, entre autres, un don de 250 000 euros cette année à l’école Simplon. Même chose pour Social Builder, qui forme les femmes aux métiers du numérique. Salesforce soutient la start-up à hauteur de 150 000 euros. « Plusieurs promotions ont appris à administrer la plateforme Salesforce et ont ensuite trouvé un emploi chez nos clients ou nos partenaires, relève Véronique Marimon. Nos actions sont souvent imbriquées. » De quoi mieux polliniser l’écosystème…

Auteur

  • Lys Zohin