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Allemagne : Une journée de cinq heures et la productivité s’envole

L’actualité | publié le : 04.11.2019 | L. Z.

C’est parce qu’il voulait davantage de temps pour être en famille et pratiquer certains hobbies que Lasse Rheingans a commencé par prendre deux après-midi par semaine. Et s’est rendu compte qu’il arrivait à abattre autant de travail. Devenu ensuite patron de Rheingans Digital Enabler, il a initié, en 2017, la journée de travail de cinq heures dans son entreprise. À titre expérimental. Les salariés de l’agence numérique, basée à Bielefeld, en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, pouvaient commencer à 8 heures et finir à 13 heures. Ils conservaient le même salaire que du temps de la journée de travail standard, et n’étaient pas payés davantage en cas d’heures supplémentaires. ?

Le résultat a été, selon le dirigeant de l’entreprise, à la hauteur de ses attentes. Certes, il a fallu bien « huiler » l’organisation des journées, faire des réunions plus courtes, souvent debout, et s’assurer d’une concentration maximum sur le laps de temps relativement court au bureau. Mais le résultat a été à la hauteur. La productivité s’est accrue. De même que la satisfaction des collaborateurs, qui pouvaient non seulement prendre du temps pour faire du sport ou autre chose, et revenaient, cerise sur le gâteau, rafraîchis tous les matins à leur bureau, au point d’être plus créatifs. Si l’expérience ne peut pas forcément être dupliquée dans tous les secteurs de l’économie, chez Rheingans Digital Enabler, il est clair qu’elle marche. Au point que Lasse Rheingans a décidé de la rendre permanente et même de la faire évaluer pour en préciser en détail les bénéfices. « Selon ma propre expérience, il n’y a rien de bon à attendre d’une trop longue journée de travail. Dans le développement de logiciels, par exemple, les collaborateurs finissent par être fatigués et faire des erreurs, et ils perdent du temps à les corriger ensuite, disait-il récemment dans la presse allemande. Il faut travailler moins et se concentrer pleinement. » En outre, avec une journée de cinq heures, émergent des problématiques qui seraient restées dans l’ombre en cas d’horaires plus larges. « Et nous nous sommes rendu compte que nous utilisons moins d’électricité et que nous avons moins de livraisons de boissons, mais aussi que certaines compétences manquaient dans les équipes », ajoutait-il.

Auteur

  • L. Z.