Le blues du consultant isolé est bien identifié. « Certains collaborateurs – en particulier ceux qui travaillent directement chez nos clients pendant de longues périodes pour leur construire des solutions numériques – ne savaient même pas, parfois, qui était leur manager au siège », explique Eve Royer, la DRH groupe d’Umanis. De quoi perturber plus d’un salarié de cette ESN. Dans un secteur qui doit faire face à une pénurie de talents et à des difficultés pour retenir ceux qui ont été recrutés, l’idée d’offrir une transparence totale pour les 3 000 collaborateurs du groupe, sur une seule plateforme réunissant aussi bien l’organigramme que les fiches de paie, les actions de formation, les congés et les évaluations annuelles, sans oublier l’onboarding et le résultat d’éventuelles exit interviews, entre autres, s’est rapidement imposée. Après un an de travail avec Workday, qui a fourni les éléments de base et customisé la plateforme pour Umanis, l’outil centralisé a été mis en place en février 2019.

Eve Royer en constate déjà les bénéfices. « Personne ne m’a demandé qui était son supérieur depuis le déploiement ! », souligne-t-elle. Mieux encore, la liste des postes vacants figurant aussi sur la plateforme, la DRH groupe a constaté une augmentation de 20 % de la cooptation, dont le taux de transformation est de 80 %, contre 10 % seulement pour les recrutements extérieurs. Dans une entreprise qui affecte pas moins de 35 personnes au recrutement, l’avantage est de taille. S’il est trop tôt pour y voir un impact sur le turnover, Eve Royer note qu’il a baissé d’un point, passant de 23 % à 22 %.