Lorsque l’on évoque la prévention des risques professionnels, 81 % des dirigeants et directeurs des ressources humaines de TPE et ETI déclarent savoir précisément de quoi il s’agit, selon une étude dévoilée le 19 novembre par Itelis, société de services dans le domaine de la santé, et réalisée par le CSA1. Mais si la notion leur est familière, leurs connaissances dans ce domaine restent incomplètes. Alors, notamment, que l’information des salariés et l’identification des risques potentiels au sein de l’entreprise sont les deux mesures les plus connues (respectivement 81 % et 78 %), leur caractère obligatoire est ignoré par respectivement 35 % et 30 % des sondés, et un répondant sur deux environ ne sait pas non plus que la formation des managers sur les risques professionnels et la prévention, le diagnostic des RPS et la veille des évolutions technologiques et réglementaires relèvent également de leurs obligations.

Quant au DUERP (document unique d’évaluation des risques professionnels), s’il est connu par 73 % des répondants, il est encore peu mis en pratique, avec des disparités selon la taille et le secteur de l’entreprise. Ainsi 58 % seulement des dirigeants et DRH interrogés affirment l’avoir réalisé et terminé, la grande majorité d’entre eux appartenant à des entreprises de plus de 10 salariés. Les TPE (50 %), le commerce et les services (55 % pour les deux) sont les plus en retard dans ce domaine. Par ailleurs, 25 % des entreprises ne savent pas qu’il est obligatoire. Pour ceux qui ne l’ont pas réalisé, 45 % déclarent ne pas avoir l’intention de le faire bien que connaissant son caractère obligatoire : 72 % d’entre eux le jugent inutile, 53 % parce qu’ils pensent que le DU ne concerne que les risques physiques et 45 % en raison de sa complexité.

Enfin, seuls 40 % des entreprises ont déployé un plan de prévention des risques professionnels. C’est le cas de plus de la moitié de celles qui ont réalisé leur DUERP (52 %). Dans la plupart des cas, l’identification des risques ainsi que la sensibilisation auprès des salariés sont alors les deux mesures les plus adoptées.