La cinquième édition de Diversidays, le mouvement en faveur de la diversité et de l’égalité des chances dans le numérique, se tiendra le 12 décembre à l’Hôtel de ville de Paris. Il vise à ce que les femmes, les jeunes des milieux défavorisés ou issus des minorités et les seniors accèdent au numérique qui tiendra une place de plus en plus importante dans l’économie.
L’accès aux métiers du numérique est loin de refléter la diversité de la société française – que l’on prenne comme critères le genre ou l’âge. Et si l’on croise avec l’origine sociale, c’est encore pire… Ainsi, selon l’indice Quartiers prioritaires de la Ville et numérique, conçu par Diversidays en partenariat avec Pôle emploi et Occurrence, un cabinet d’études et de conseil, les femmes des quartiers prioritaires de la Ville (QPV) sont cinq fois moins incitées que les hommes à rechercher un emploi dans les métiers du numérique. Faute d’appétit pour le secteur, compte tenu de son image, à la fois technique et masculine, sans doute. Faute de formation, surtout, puisque ces femmes et les femmes en général sont sous-représentées dans les établissements d’éducation dévolus au numérique. Conséquence, les deux tiers des recrutements concernent des hommes, contre la moitié dans les autres secteurs.
L’indice, qui vient d’être publié, fera l’objet d’une analyse annuelle et régionale et aura vocation à s’étendre à d’autres populations, notamment les habitants de zones rurales. « Notre rôle est à la fois de comprendre cet éloignement entre les métiers du numérique et les talents issus de la diversité mais également d’y remédier très directement et rapidement », soulignent Mounira Hamdi et Anthony Babkine, cofondateurs de Diversidays, le mouvement en faveur de la diversité et de l’égalité des chances dans le numérique, lancé il y a deux ans.
Pas question que ces populations sous-représentées ratent le train du numérique, un secteur qui tiendra une place de plus en plus prépondérante dans l’économie. De même, alors qu’il ne compte pas moins de 80 000 postes non pourvus, le secteur du numérique risque de se priver de sources d’expansion en restant cantonné dans ses « préférences » masculines. Alors qu’au contraire, « le numérique doit être un accélérateur de la diversité », martèlent les cofondateurs du mouvement Diversidays. Pour y remédier, leur stratégie s’appuie sur des actions diverses, avec le concours d’acteurs du secteur, comme la Grande école du numérique, et celui d’entreprises, d’AXA à EDF, de Google à PwC, sous la forme d’accompagnement des talents par l’intermédiaire de formation et de mentoring, et de mise en lumière de ces talents lors d’évènements.
