La diversité progresse en entreprise. Les trois quarts des 1 046 salariés et 181 directeurs ou responsables des ressources humaines (75 % des salariés et 73 % des DRH-RRH) interrogés dans le cadre du Baromètre Cegos1 estiment que le corps social de leur entreprise est aujourd’hui à l’image de la population française. Avec toutefois quelques différences d’appréciations : si 83 % des plus de 50 ans et 78 % des hommes considèrent qu’il est le reflet fidèle de la société, c’est un peu moins le cas chez les femmes (73 %) et les moins de 31 ans (69 %). Ces deux catégories de salariés sont aussi celles qui se sentent les plus vulnérables : 38 % des femmes (vs 28 % des hommes) et 38 % des jeunes (vs 23 % pour les plus de 50 ans) déclarent pouvoir être l’objet de discrimination dans le monde du travail. Ce n’est donc pas un hasard si ce sont également celles qui jugent particulièrement positif de déployer une politique diversité (respectivement 81 % et 86 % vs 78 % pour l’ensemble des salariés). Par ailleurs, les femmes sont les plus favorables à la politique des quotas dans l’entreprise (74 % contre 60 % des hommes). La politique diversité est aux mains de direction des ressources humaines (62 %), même si un salarié sur cinq (45 %) ne sait pas qui en est responsable. Celle-ci est néanmoins perçue par 56 % des personnes interrogées comme un facteur de bien-être pour tous. Pour la promouvoir, les DRH-RRH misent principalement sur la formation (75 %) et objectivent leurs décisions en réalisant une véritable gestion fondée sur les compétences (60 %). En matière de recrutement, ils sont 63 % à utiliser des méthodes objectives pour valider les compétences des candidats (63 %, soit + 35 points vs 2011) et ils sont 57 % à élargir le sourcing (+ 34 points). Néanmoins le management de la diversité est complexe et les perceptions des discriminations restent fortes : un salarié sur deux dit avoir été victime de discrimination au cours de sa vie professionnelle. Les deux formes principales citées par les victimes étant l’âge (18 %) et l’apparence physique (16 %). Elles s’exercent principalement lors du recrutement selon 32 % des DRH et 32 % des salariés ainsi qu’à l’occasion des promotions (35 % salariés et 32 % DRH).