Entre avril 2018 et mars 2019, un peu plus de 1 million de personnes ont eu, au moins, un contrat saisonnier en France (hors Mayotte). Pour connaître le profil de ces salariés, la Dares s’est appuyée sur les DSN (déclarations sociales nominatives). Ainsi, l’étude, publiée le 3 décembre dernier, montre que plus d’un quart d’entre eux (270 000) travaille dans la filière agricole où ils représentent un tiers de l’emploi, en particulier dans la récolte de fruits, notamment lors des vendanges. Ce sont très souvent des ouvriers non qualifiés (90 %), plus fréquemment des hommes (62 %), âgés en moyenne de 36 ans.

La grande majorité des salariés saisonniers (800 000, soit deux salariés sur trois) exerce dans les secteurs de la restauration, de l’hébergement et des loisirs, principalement sur les lieux de vacances : 60 % des emplois saisonniers sont localisés en bord de mer (particulièrement la Côte d’Azur) mais aussi en montagne (les Alpes notamment) et dans les régions viticoles (Nouvelle-Aquitaine, Occitanie et Grand-Est). La part du travail saisonnier dans le commerce, quant à elle, est stable sur l’année (15 %). Dans les filières non agricoles, les saisonniers sont souvent plus jeunes (31 ans en moyenne), ils appartiennent à des catégories socioprofessionnelles beaucoup plus diversifiées (53 % sont des employés, 14 % des ouvriers non qualifiés). Quant à la parité, elle y est quasiment respectée (51 % de femmes, contre 45 % chez les salariés en CDI).

En moyenne, les contrats saisonniers durent 67 jours, soit environ deux mois, et sont plus longs que les autres contrats temporaires (46 jours, soit 1,5 mois). La durée varie toutefois en fonction du secteur d’activité : elle atteint 84 jours dans la restauration, alors qu’elle n’est que de 44 jours pour les vendanges. Si 55 % de ces travailleurs complètent leur activité de saisonnier avec au moins un autre emploi salarié privé durant les douze mois, les 45 % restants n’ont pas d’autre contrat durant l’année.