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Sur le terrain

Innovation : Allianz France en appelle à l’intelligence collective

Sur le terrain | publié le : 09.12.2019 | Sophie Massieu

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Innovation : Allianz France en appelle à l’intelligence collective

Crédit photo Sophie Massieu

L’assureur sollicite clients ou non dans le cadre d’une consultation organisée sur une plateforme interactive, afin de recueillir des idées d’actions à développer en matière de RSE. Les contributions sont collectées jusqu’au 15 décembre 2019.

Imaginer de nouveaux produits et services avec l’ensemble des parties prenantes et, même au-delà, avec le grand public. Voilà le but que se fixe Allianz France, en appelant à la « cocréation ». Thématique retenue : la responsabilité sociale des entreprises (RSE). L’outil ? Braineet, une plateforme interactive. C’est la quatrième fois, depuis octobre dernier, qu’Allianz France organise des « challenges » au travers de cet outil numérique. Les trois thèmes précédemment traités étaient la mobilité, la santé et la vie quotidienne, autant de sujets au cœur du métier d’assureur. Cette fois, les 50 000 inscrits sur Braineet, et appelés les brainers, ont jusqu’au 15 décembre pour poster des idées, commenter et approuver celles des autres…

« Nous voulons avoir un regard extérieur sur les actions que nous menons, explique Martine Baruch, responsable RSE d’Allianz France. Cela nous semble nécessaire pour bâtir une feuille de route ambitieuse, en ce que cela nous permet de conforter et d’amender nos choix. » L’entreprise (qui compte 9 000 collaborateurs et 5,5 millions de clients pour un chiffre d’affaires de 12,88 milliards d’euros en 2018) n’a pas voulu limiter la consultation au seul cercle de ses clients, jugés captifs, mais s’adresser à l’ensemble des citoyens. Ce qui ne l’empêche pas d’avoir développé avec eux une communauté privilégiée, baptisée de A à Z. Cette dernière permet à la compagnie de mener des enquêtes et d’animer des forums. Ainsi, récemment, ces clients connectés ont répondu dans leur immense majorité (86 %) qu’ils considéraient légitime qu’un assureur s’engage dans la lutte contre le changement climatique. Plus impactant sur les choix stratégiques possibles pour l’entreprise, un quart d’entre eux (23 %) se sont montrés favorables à une adaptation des tarifs des assurances aux risques environnementaux.

La même logique de recueil d’idées préside à cette concertation élargie. Avant même d’avoir sélectionné celles qui seront mises en application, l’équipe RSE d’Allianz peut interagir avec les participants, notamment pour les informer lorsque certaines de leurs préconisations sont déjà mises en place. « L’interactivité permise par cette plateforme représente un formidable atout », selon Jeanne Negri, chargée de communication langage client. Outre la collecte de pistes d’actions, ce challenge présente un autre attrait : celui de matérialiser le souhait d’innover, en s’appuyant sur des ressources externes pour compléter les démarches internes (innovathons, grand défi ou ateliers de design thinking).

Préoccupations sociales ou environnementales

Cette volonté de travailler sur les enjeux de la RSE est approuvée par les collaborateurs, et l’entreprise participe, à l’extérieur, à des actions collectives, comme le World CleanUp Day, pour que chaque collaborateur se sente engagé sur cette thématique. En interne, les six écosystèmes, bâtis autour de thématiques comme la mobilité, se saisissent, chacun dans leur domaine de compétences, des préoccupations sociales ou environnementales. Et ils les traitent sous divers angles, puisque ces écosystèmes réunissent des membres d’horizons variés : marketing, technique, actuariat… qui œuvrent de concert pour anticiper les besoins et imaginer des innovations possibles. « Faire participer les collaborateurs au choix de nos actions et orientations engendre une forme d’appropriation. On s’engage d’autant plus que l’on a pu apporter sa pierre à l’édifice », estime Martine Baruch.

Les idées arrivent en grand nombre, et ce sont les collaborateurs, qui, au travers de comités internes, retiendront celles qui deviendront des actions de l’entreprise, quelques semaines après la clôture de la consultation. « Les critères de sélection seront fondés sur les mesures les plus impactantes et sur leur faisabilité », indique Martine Baruch.

Auteur

  • Sophie Massieu