Faire de la modération sur Facebook n’est pas de tout repos. Avant d’éliminer des contenus violents ou obscènes, ces spécialistes doivent les lire ou les regarder, et même en vérifier les sources. Au risque de développer des troubles de stress post-traumatique (PTSD en anglais), surtout s’il faut étudier environ 1 000 documents, notamment des vidéos, par jour… C’est en tout cas ce qu’avance un ancien salarié de Facebook, qui travaillait à partir de l’Irlande. Il vient d’attaquer Facebook en justice. Chris Gray, le plaignant, devenu guide touristique depuis qu’il a décidé de quitter son travail de modérateur, explique dans les documents déposés au tribunal que, deux ans après sa décision d’arrêter ce travail, il a encore du mal… « Je me réveillais en me demandant si le drapeau que j’avais vu sur une vidéo d’exécution était bien celui de l’État islamique », relate-t-il. « Cela m’a pris un an, environ, avant de me rendre compte combien j’étais affecté, poursuit-il. Je dormais mal, j’avais des disputes fréquentes et pour rien, j’avais du mal à me concentrer ». Bref, tous les symptômes du trouble de stress post-traumatique.