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Dialogue social : Le CSE ne convainc toujours pas

L’actualité | publié le : 27.01.2020 | Benjamin d’Alguerre

Décidément, la réforme du dialogue social provoquée par les ordonnances de 2017 peine à produire ses effets. « Les directions sont les gagnantes de la réforme des instances représentatives du personnel », jugent ainsi 78 % des élus au Comité social et économique à l’occasion de la publication de la deuxième étude Syndex-Ifop sur les IRP présentée le 23 janvier. Côté perdants, 57 % pensent que cette réforme s’est faite au détriment des salariés et 44 % à celui des organisations syndicales. Dans la foulée, 55 % des répondants s’attendent à une dégradation du dialogue social dans leur entreprise. Ils étaient 60 % à le craindre en 2018, preuve que si des progrès ont été accomplis dans la perception des bienfaits de cette réforme, ils sont, au mieux, marginaux.

Pire : les élus jugent leurs conditions de représentation sérieusement dégradées. 57 % bénéficient de moins d’heures qu’auparavant pour se consacrer à leurs fonctions d’IRP et 52 % prévoient un investissement personnel accru leur faisant risquer le burn-out. Ils sont d’ailleurs 69 % à penser que les nouvelles instances vont modifier leur situation en tant que représentants du personnel et 39 % craignent une diminution de leur poids face à la partie patronale. Cependant, une large majorité des sondés (67 %) pense avoir été bien préparée à négocier le passage en CSE, accompagnés par une organisation syndicale (81 %), un cabinet d’avocats (74 %) ou des experts RH (59 %). N’empêche : 36 % redoutent une réduction des moyens accordés au CSE.

Les questions de santé et de sécurité au travail demeurent les plus prégnantes avec la disparition des CHSCT, d’autant qu’un récent questions-réponses du ministère du Travail envisage de limiter les formations idoines aux seuls membres du CSE et d’en exclure les élus des commissions SSCT. 63 % des élus estiment que les questions liées aux conditions de travail sont prioritaires dans l’entreprise et 62 % placent les risques psychosociaux en tête de leurs préoccupations (contre 47 % pour les choix sociaux de l’entreprise et 40 % pour ses décisions économiques et stratégiques).

Auteur

  • Benjamin d’Alguerre