Alors que le nombre de femmes assassinées (241) en Angleterre et au Pays de Galles a augmenté de 10 % sur un an, selon les statistiques officielles, un niveau inédit depuis 13 ans, et que 40 % des victimes ont été tuées par leur ex-partenaire ou leur conjoint, une coalition d’associations luttant contre la violence conjugale a appelé les entreprises à s’impliquer. « Les employeurs ont un rôle important à jouer et devraient reconnaître que la violence conjugale a un coût, au-delà des assassinats. Le lieu de travail est un endroit offrant des occasions propices aux interventions dans ce domaine, puisque les femmes n’y sont pas soumises à leurs partenaires », a précisé Andrea Simon, de la coalition End Violence Against Women. Le groupement encourage les sociétés à former les collaborateurs pour qu’ils puissent fournir des informations en matière d’aide de la part de professionnels et sachent comment réagir lorsqu’une situation de ce type est mise au jour. En outre, les entreprises devraient également travailler avec ceux qui sont responsables de tels abus s’ils se trouvent parmi les effectifs, pour les aider à changer de comportement. « Offrir un soutien au travail est d’autant plus important que nombre de femmes déclarent craindre de perdre leur emploi du fait qu’elles doivent faire face à cette violence », insiste Lucy Hadley, en charge des campagnes de sensibilisation pour l’association Women’s Aid. Elle ajoute d’ailleurs qu’en Nouvelle-Zélande et aux Philippines, les femmes victimes de violences ont droit à des congés payés, et demande que le gouvernement britannique fasse de même.