Alors qu’Anvers reprend ses activités, le deuxième plus grand port d’Europe a décidé à partir du mois prochain de doter deux équipes, parmi les milliers de salariés qui travaillent pour les 900 entreprises sur place, de bracelets. Servant à l’origine à repérer ceux qui seraient passés par-dessus bord, ces accessoires ont été modifiés pour aider à la distanciation sociale. Lorsque deux bracelets sont à moins de 3 mètres l’un de l’autre, ils se mettent à vibrer. Une vibration qui s’accentue lorsque la distance se restreint, pour finir par émettre une alerte lumineuse. Si ces nouveaux équipements ne sont pas configurés pour conserver des informations, tracer les mouvements des salariés ou mesurer leurs performances, ils peuvent l’être… Et c’est bien ce qui inquiète les syndicats. « Les salariés n’ont pas besoin de ces outils pour savoir qu’ils doivent maintenir une distance entre eux. Et une fois en place, difficile de faire marche arrière, d’autant qu’ils peuvent être étendus à d’autres usages, pour surveiller les salariés », remarque Isabelle Schoemann, de la Confédération européenne des syndicats, qui signale par ailleurs que ces derniers n’ont pas été consultés.