Face à la recrudescence de cas de Covid-19, le gouvernement britannique vient de faire marche arrière. Alors qu'il y a peu, il incitait les salariés à retourner travailler au bureau, le nouveau mot d'ordre est au télétravail depuis le 22 septembre. De quoi perturber les entreprises britanniques. Le CBI, la fédération patronale, a ainsi estimé qu'il s'agissait d'un « mauvais coup » pour les entreprises, qui pourrait avoir un impact « désastreux ». London First est sur la même ligne. « Décourager les collaborateurs de retourner dans des bureaux sécurisés par rapport au risque de pandémie pourrait faire dérailler la reprise, déjà fragile », a insisté ce groupe qui défend les intérêts des entreprises londoniennes. « Les nouvelles restrictions doivent être revues régulièrement pour minimiser les dégâts faits à l'économie tout en préservant la santé des salariés », a ajouté Jasmine Whitbread, la directrice générale de London First. En outre, elle a demandé au gouvernement britannique une prolongation des avantages offerts aux entreprises en matière de fiscalité, ainsi que l'adoption d'une nouvelle version, plus ciblée (en direction de l'industrie des loisirs et de l'hôtellerie-restauration, notamment) du dispositif de chômage partiel, qui doit prendre fin au 31 octobre. D'autant que Boris Johnson a annoncé de nouvelles restrictions sur les pubs, restaurants et autres lieux de loisirs, qui doivent désormais fermer à 22 heures. Des mesures qui pourront durer six mois, a-t-il prévenu. Les patrons ont donc du mal avec ce « stop and go » de la part du Premier ministre, même si les décisions sont prises en fonction de l'évolution de la pandémie. Roger Barker, de l'Institut des dirigeants, comprend que la propagation du virus n'est pas forcément prévisible, mais souligne dans la presse la frustration des dirigeants d'entreprises, relevant qu'ils « attendent avec impatience que le gouvernement s'attaque enfin aux sujets fondamentaux, comme la garde d'enfants, le transport public et les tests Covid-19 »...