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Télétravailleurs sous haute surveillance aux États-Unis

L’actualité internationale | publié le : 01.04.2020 | Lys Zohin

Selon une enquête de l’agence Bloomberg, les ventes de logiciels espions pour surveiller le télétravail des salariés se sont envolées ces derniers jours aux États-Unis. En témoigne ce mail émanant d’un supérieur hiérarchique reçu par les collaborateurs d’Axos Financial, une filiale de la banque directe Axos Bank, basée à San Diego (Californie). « Nous pouvons voir toutes les fois où vous tapez sur votre clavier. Nous regardons les sites Web sur lesquels vous allez. Et toutes les dix minutes, nous faisons une capture d’écran de votre ordinateur »… De quoi refroidir les salariés en télétravail forcé pour cause de crise du coronavirus.

S’il est parfaitement légal – à condition de prévenir les collaborateurs – d’installer ce genre d’outils sur les ordinateurs de bureau, la législation est plus floue quant à la surveillance à distance, qui se heurte à la protection de la vie privée. Certes, les employeurs comme Axos Financial mettent en avant des questions de sécurité informatique, mais il est clair, comme la société l’a d’ailleurs reconnu, qu’il s’agit surtout « de s’assurer que les salariés obéissent aux normes de qualité de travail et de productivité fixées ». Mieux, insistent les fabricants de ces logiciels, « cela permet aux managers de détecter les collaborateurs en surcapacité ou en sous-capacité et de pouvoir équilibrer le volume de tâches à réaliser »… Quant à savoir si Gregory Garrabrants, le PDG d’Axos Financial, payé 34,5 millions de dollars en 2018 (plus que les grands patrons de Wall Street), est lui aussi sous la coupe de big brother, mystère...

Auteur

  • Lys Zohin