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Mieux vaut parler de sa santé mentale à un robot plutôt qu'à un manager

L’actualité internationale | publié le : 13.10.2020 | Lys Zohin

Selon une étude de la société américaine Oracle, menée entre le 16 juillet et le 4 août, auprès de plus de 12.000 personnes – salariés, managers, spécialistes RH et dirigeants, dans onze pays (États-Unis, Royaume-Uni, Chine, Japon, Inde, Brésil, Allemagne, France, Italie, Corée du Sud et Émirats Arabes Unis) –, visant à mieux définir l'attitude des collaborateurs et du management concernant la santé mentale, 75% des répondants estiment que l'intelligence artificielle aide leur santé mentale dans le travail. Pour alléger les tâches répétitives, bien entendu, mais aussi dans d'autres domaines. Concernant l'organisation du travail, l'intelligence artificielle et les outils qu'elle offre ont permis à 51% des personnes interrogées de raccourcir leur semaine de travail et de prendre des congés plus longs. De même, plus de la moitié des personnes interrogées estiment que l'intelligence artificielle a amélioré la productivité (63% des personnes interrogées), ainsi que la satisfaction au travail (54%) et le bien-être au travail (pour 52% des répondants). Mieux, 82% des répondants estiment qu'exprimer leurs problèmes en matière de santé mentale à un robot est plus efficace que d'en parler à un manager... Et 68% préféreraient le faire de façon régulière. La raison ? Un robot « offre une zone exempte de jugement personnel », pour 34% des personnes interrogées, de même qu'une façon de traiter les problèmes de santé mentale sans a priori (30%). En outre, un robot peut apporter des réponses rapides à des questions liées à la santé mentale (pour 29% des personnes interrogées). Parmi ceux qui sont le plus convaincus de l'intérêt de s'ouvrir à un robot plutôt qu'à un manager, les Indiens sont en tête, avec 92% des collaborateurs qui font davantage confiance à un robot qu'à leur manager... En conséquence, 83% des personnes interrogées souhaitent que leur employeur mette en place davantage d'outils à base d'intelligence artificielle en proposant par exemple des bornes permettant un accès direct et personnel à des ressources en matière de santé mentale (36% des répondants), des services de conseils à la demande (35%), des outils de « surveillance » de la santé mentale (35%), de même que des applications pour pratiquer la méditation et autres exercices allant dans le sens du bien-être (35%), et enfin, des chatbots pouvant répondre à des questions sur les sujets liés à la santé mentale. De fait, la crise sanitaire a largement aggravé les problèmes de santé mentale : télétravail généralisé, difficulté à faire la différence entre vie professionnelle et vie personnelle, tâches accrues pour gérer les enfants privés d'école, incertitudes sur l'avenir de l'emploi et des revenus sont autant d'éléments qui ont concouru à accroître les problèmes de santé mentale, selon l'étude. Cette dernière note, en outre, qu'environ 85 % des personnes interrogées estiment que leurs problèmes de santé mentale au travail ont eu un impact négatif sur leur vie familiale et personnelle.

Auteur

  • Lys Zohin