C’est l’âge moyen auquel les salariés français envisagent de prendre leur retraite, selon l’enquête annuelle Global Advisor d’Ipsos menée auprès de 28 pays. Ils sont donc prêts à travailler plus longtemps que la moyenne des salariés européens (58 ans), à l’instar des Allemands qui se verraient partir à la retraite à 60 ans et les Britanniques qui placent également la barre à 59 ans. Au niveau mondial, il existe des pays où les salariés souhaitent travailler encore plus tard. C’est le cas des États-Unis, du Canada et de la Suède (66 ans en moyenne), mais aussi des Pays-Bas (65 ans) ou encore… de la Corée du Sud (63 ans). En revanche, les salariés chinois placent la limite à 54 ans en moyenne. L’étude met, toutefois, en évidence un paradoxe entre la volonté des salariés français de travailler tard et l’employabilité des seniors. Ils estiment, en effet, qu’il n’est plus possible de trouver un emploi passé 48 ans, alors que les Allemands considèrent qu’ils seront employables jusqu’à 55 ans (sept ans de plus), les Britanniques et les Suédois jusqu’à 56 ans (huit ans de plus). Les Néerlandais fixent, pour leur part, la limite d’employabilité à 58 ans, c’est-à-dire dix ans de plus que les Français. Une perception fondée, puisque selon un rapport de l’OCDE, seuls 31 % des 60-64 ans travaillent en France contre 54 % en Grande-Bretagne, 58 % aux Pays-Bas, 60 % en Allemagne et 70 % en Suède.