Même si nombre de salariés pouvaient facilement travailler de chez eux, la société Dyson, spécialisée dans l’électroménager, a décidé qu’ils devaient rejoindre le bureau. Quelque 2 500 collaborateurs ont ainsi reçu un e-mail, un vendredi, leur enjoignant de retourner travailler dès le lundi. Le tout au mépris des consignes gouvernementales, qui stipulent que tous ceux qui sont en télétravail doivent continuer de travailler à distance. Une décision qui n’a évidemment pas été du goût des salariés. Au point que la direction de l’entreprise a dû faire marche arrière dès le lendemain… De quoi écorner l’image de Dyson, qui avait pourtant été saluée pour son initiative de fabriquer des ventilateurs pour les hôpitaux. « Les salariés ont réussi, collectivement, à faire revenir l’employeur sur sa décision, s’est félicité Steve Turner, vice-secrétaire général du syndicat Unite. Cela prouve aussi que les consignes gouvernementales étaient trop vagues pour être interprétées correctement. » De fait, les fédérations d’employeurs avaient déjà, à l’issue d’un discours du Premier ministre, Boris Johnson, demandé des clarifications, face à des injonctions qu’ils estimaient contradictoires.