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Des apprentis mieux insérés dans l’emploi que les lycéens pros

Les clés | Tendance éco | publié le : 28.09.2020 | Alain Roux

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Des apprentis mieux insérés dans l’emploi que les lycéens pros

Crédit photo Alain Roux

Dans leur insertion sur le marché du travail, les apprentis s’en sortent mieux que les diplômés des lycées professionnels, souligne une étude de la Dares du 11 septembre 2020. Trois ans après l’obtention de leur diplôme, près de 7 apprentis sur 10 étaient en emploi, contre 6 sur 10 chez les lycéens professionnels. Malgré tout, il ne s’agit pas seulement de « l’effet apprentissage ». Une sélection s’opère avant même le cursus en alternance, puisque les candidats doivent être embauchés par une entreprise. Les jeunes qui disposent des codes sociaux, de réseaux ou encore de moyens de locomotion sont favorisés. Toutefois, même à caractéristiques égales en termes de milieu social, d’âge ou de spécialité de formation, une meilleure « performance » dans leur insertion dans l’emploi est observée pour les apprentis de niveau CAP/BEP. Pour les finances publiques, l’apprentissage permet « une rentabilité moyenne supérieure de 1,3 % à trois ans et 2,4 % à cinq ans », grâce au « surplus de cotisations sociales au cours des périodes d’emploi, qui sont plus durables pour les anciens apprentis ». À l’origine, l’apprentissage et les diplômes professionnels du second degré devaient être sur un pied d’égalité, même s’ils n’avaient pas la même vocation. L’apprentissage « avait davantage pour but une adaptation directe à un emploi grâce aux aptitudes techniques acquises durant le cursus, alors que la scolarité traditionnelle permettait plus de polyvalence et une capacité d’adaptation accrue sur différents types d’emplois ». Mais désormais les deux groupes n’ont pas les mêmes chances d’accès à l’emploi.

Auteur

  • Alain Roux