Alors que les entreprises de la Tech américaine souffrent des nombreuses restrictions décrétées ces quatre dernières années et jusqu’à très récemment par l’administration Trump sur les visas H-1B, destinés aux professionnels étrangers hautement qualifiés, elles espèrent que Joe Biden, le président élu, renversera la vapeur. Selon les indications contenues dans son programme électoral, le futur président a effectivement l’intention d’accroître le nombre de visas auxquels pourraient prétendre les professionnels étrangers, notamment dans la Tech, et de supprimer les quotas par pays. De même, les observateurs s’attendent à ce qu’il supprime les dernières restrictions imposées par l’administration sortante, notamment sur les niveaux de salaire. Alors que 6 % seulement des candidats se voyaient refuser un visa de travail pour la Silicon Valley en 2015, les restrictions ont été telles que le taux de refus a atteint près de 30 % en 2020. Une situation difficile pour les sociétés américaines, d’autant que, « non seulement elles dépendent fortement des détenteurs de visas H-1B, mais de surcroît, plus de 60 % des étudiants qui obtiennent un diplôme spécialisé dans ce secteur aux États-Unis sont des étrangers, précise Rebecca Bernhard, associée au cabinet juridique Dorsey &Whitney, spécialisé dans l’immigration. Le fait que les entreprises ne puissent pas embaucher de jeunes diplômés formés chez nous est franchement ridicule ». Certaines sociétés de la Tech, de même que des universités et des organisations de soutien à l’immigration, s’étaient d’ailleurs regroupées pour poursuivre en justice l’administration Trump afin que les dernières décisions ne soient pas appliquées.