Le numérique « a contribué à amortir le choc économique » de la crise de la Covid-19, estime une note de la Direction générale du Trésor du 26 novembre. Du côté de l’offre, les outils numériques ont permis le télétravail. Du côté de la demande, ils ont rendu possible la consommation à distance. La thèse selon laquelle les nouvelles technologies favoriseraient la croissance en sortirait renforcée. En effet, les gains de productivité générés par les vagues successives de numérisation du tissu productif ne se seraient « pas traduits par un chômage technologique massif au niveau de l’économie totale ». Les gains de productivité d’une branche donnée se traduiraient « invariablement par des baisses d’emploi dans cette branche, mais engendreraient des effets de demande (baisses de prix, hausse des revenus réels) qui développent l’emploi dans les autres branches ». La France se situe globalement dans la moyenne européenne en matière de numérisation. L’industrie française apparaît en pointe dans les investissements en TIC (6,7 % de la valeur ajoutée contre 1,3 % en Allemagne) et à la traîne en termes de robotisation (177 robots pour 10 000 salariés contre 346 en Allemagne). Au-delà de l’industrie, les entreprises hexagonales sont en bonne position sur les outils numériques matures (progiciels de gestion, traitement automatisé des factures) et des technologies émergentes (informatique en nuage, données de masse), mais connaîtraient un retard en matière de logiciels de relation client et de radio-identification (données via des « radio-étiquettes » attachées aux produits tout au long du process de production).